lundi 12 juillet 2010

Six mois après le séisme, Haïti reste un champ de ruines

AP/Alexandre Meneghini
Dans le centre-ville de Port-au-Prince, fin juin.
Six mois après le tremblement de terre, frustration, désespoir et, parfois, colère dominent dans les quelque 1 300 campements où s'entassent plus de 1,6 million de réfugiés. Les plus démunis y côtoient les sinistrés de la classe moyenne, enseignants, avocats et étudiants, qui ont tout perdu, les plongeant brutalement dans la misère et la promiscuité des camps.
Au milieu des gravats et des odeurs d'excréments, les tentes occupent des parcelles de chaussée et un terre-plein central, îlot coincé entre plusieurs avenues, à la sortie de la banlieue de Carrefour. Les familles survivent là, entre deux flots de véhicules, à la merci des accidents.
"LE GRAND PROBLÈME, ÉVACUER LES GRAVATS"
Port-au-Prince reste un vaste champ de ruines. Partout, ce ne sont qu'amas de décombres et d'édifices effondrés. "Le grand problème, c'est d'évacuer les gravats et de trouver des terrains afin de construire des abris transitoires pour les sinistrés", explique
Peter Rees, responsable du "cluster" (groupe de travail) abris aux Nations unies.
Seuls 250 000 m3 de décombres ont été déblayés sur un total estimé à 20 millions. Il n'y a que 300 camions disponibles alors qu'il en faudrait au moins 1 000. Une seule décharge est habilitée à recevoir les débris. Armés de pelles et de brouettes, des brigades de jeunes dégagent les gravats dans le cadre des programmes "cash for work" (argent contre travail). Leur effort paraît dérisoire face à l'ampleur de la tâche.

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