mardi 25 juin 2013

Berlusconi condamné par les femmes

Trois magistrates, Carmen D'Elia, Orsola De Cristofaro et Giulia Turri, ont condamné, lundi 24 juin, Silvio Berlusconi à 7 ans de prison et à l'interdiction à vie d’exercice de charges publiques dans le procès Rubygate, où il était accusé, depuis avril 2011,  d'abus de pouvoir et prostitution de mineure. Elles ont alourdi la peine réclamée par la procureure Ilda Boccassini, d'une année supplémentaire.
Même si elle ne s'est pas achevée lundi, la trajectoire politique de Silvio Berlusconi, déjà condamné la semaine dernière à 5 ans de prison pour fraude fiscale, a subi un nouveau coup d'arrêt. Des condamnations, il en a connu beaucoup sans qu'aucune d'elles ne soient définitives: la prescription des délits, leur dépénalisation, l'ont toujours sauvé d'une sentence définitive. La complexité des faits (corruption, fraude fiscale) lui ont épargné un jugement politique trop sévère de la part des Italiens. Sa puissance médiatique lui a permis  de se présenter en "Chevalier blanc injustement accusé par des juges rouges " et de convaincre une partie de la population qu'il était innocent.

dimanche 23 juin 2013

Au Népal, les sherpas sont remplacés par des jeunes inexpérimentés


Ces dernières années, le nombre de porteurs traditionnels a reculé au Népal. A leur place, des jeunes inexpérimentés accompagnent les touristes, augmentant les risques lors des expéditions en haute montagne. 
Le rôle des porteurs est d'acheminer la nourriture et le matériel des randonneurs et alpinistes. Ils précèdent souvent les expéditions pour monter le campement, progressant seuls dans la neige et la glace à plus de 5 000 ou 6 000 mètres.

mercredi 19 juin 2013

Manifestations au Brésil : plusieurs villes abaissent le prix des transports

Manifestation à Brésil, lundi 17 juin.

Porto Alegre, Recife et d'autres grandes villes brésiliennes ont annoncé mardi 18 juin des réductions des prix des transports publics, au lendemain de manifestations massives qui ont rassemblé plus de 250 000 Brésiliens dans les rues. La baisse du prix du ticket de bus, de métro et de train est la revendication à l'origine de la mobilisation sociale depuis 10 jours, qui s'est ensuite étendue à la facture du Mondial (15 milliards de dollars, 11 milliards d'euros), à la corruption et à des demandes d'investissements dans la santé et l'éducation.

Porto Alegre le berceau du Forum social mondial, où lundi la manifestation a réuni 12 000 personnes, le ticket de bus est passé de 3,05 à 2,80 reais (de 1,07 à 0,98 euro) après le retrait d'un impôt, a indiqué le maire de la ville, José Fortunati, cité par le journal Estado de S.Paulo. Lundi, un groupe de manifestants, la majorité le visage caché par un foulard, y avaient mis le feu à un autobus, en avaient détruit un autre avant de saccager et piller des magasins. Ils avaient aussi mis le feu à des dizaines de poubelles sur la principale avenue de Porto Alegre jusqu'à l'arrivée de la police qui les avait dispersés avec des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène : 44 personnes avaient été interpellées.

samedi 15 juin 2013

L'artiste portugaise Joana Vasconcelos emmène son pays en bateau jusqu'à Venise


Le pavillon flottant
Joana Vasconcelos a transporté à Venise un véritable cacilheiro, le Trafaria Praia, et le présente comme le pavillon portugais. Ce navire a été désarmé en 2011 et a subi d’importantes transformations au cours des six derniers mois dans un chantier de la banlieue de Lisbonne. À Venise, il est amarré près de la station des vaporetto des Giardini et traverse la lagune à intervalles réguliers. Joana Vasconcelos a préféré un pavillon flottant idéaliste plutôt qu’un pavillon classique à emplacement fixe. C’est un territoire déterritorialisant, contournant de façon métaphorique les luttes de pouvoir qui marquent si souvent les relations internationales.
L’oeuvre
Joana Vasconcelos présente également le Trafaria Praia comme une œuvre d’art. Reprenant le « ready-made assisté » de Marcel Duchamp, elle a modifié l’objet sans lui ôter sa fonctionnalité. À l’extérieur du bateau, de la proue à la poupe, elle a appliqué un panneau de 2,26 x 6 mètres d’azulejos qui reproduit une vision contemporaine du paysage urbain de Lisbonne, de la Tour Bugio à la Tour Vasco de Gama. L’œuvre, Great Panorama of Lisbon (21st Century), puise son inspiration dans un autre panneau monumental, le Grand Panorama de Lisbonne, qui montre la ville avant le célèbre tremblement de terre de 1755 et représente l’expression par excellence de l’âge d’or du style baroque de la production d’azulejos au Portugal.
Joana Vasconcelos a auparavant déjà réalisé d’autres œuvres en recouvrant des objets avec des azulejos, et ce faisant, évoque la fréquence de ce matériau dans l’architecture.

mercredi 12 juin 2013

La Grèce sous le choc après la fermeture de la radio-télévision publique

La fermeture brutale et inattendue d'ERT, le service public audiovisuel grec, mardi 11 juin, a soulevé une vague d'indignation en Grèce et à l'étranger. Décrétée le 13 juin, une grève a touché principalement les chemins de fer et les administrations, et les transports en commun d'Athènes. Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues - 15 000 à travers le pays selon la police, plus de 20 000 selon les organisateurs. Pour le Premier ministre Antonis Samaras, il s'agissait de mettre de l'ordre dans ce qui était un "foyer de 
privilèges, d'opacité et de gaspillage". L'ERT aurait vocation a être remplacée par un nouveau service d'ici à l'automne, avec la moitié des effectifs en moins. Son parti est néanmoins le seul de la coalition gouvernementale à soutenir cette position : l'exécutif menace d'imploser. Au-delà des 2700 emplois touchés, c'est la symbolique de cette décision qui a ému : la suppression soudaine de l'information de service public, dans un pays déjà durement éprouvé par plusieurs années de crise, des mesures d'austérité drastiques, et un taux de chômage qui atteint 27,4 % de la population et plus de deux tiers des jeunes de moins de 24 ans.

La fermeture autoritaire du groupe audiovisuel public grec ERT par le gouvernement a provoqué une onde de choc mercredi en Grèce, et menaçait de déboucher sur une crise politique entre les partis de la coalition, les syndicats ayant appelé à une grève générale jeudi.

En fermant en quelques heures les écrans des cinq chaînes de télévision publiques et toutes les radios du groupe, le premier ministre Antonis Samaras, qui rend des comptes cette semaine à la troïka des créanciers internationaux du pays, a sans doute voulu montrer sa détermination à s'attaquer aux "vaches sacrées"du service public, expression péjorative utilisée par le porte-parole du gouvernement.

jeudi 6 juin 2013

Rassemblements en mémoire de Clément Méric

A Toulouse, manifestation pour condamner "l'assassinat" de Clément Méric.

Après l'agression du jeune militant antifasciste Clément Méric – mort jeudi 6 juin après avoir été déclaré en état de mort cérébral –, plusieurs rassemblements se sont organisés un peu partout en France, jeudi, pour lui rendre hommage.

Des milliers de personnes se sont rassemblées jeudi en fin d'après-midi place Saint-Michel à Paris pour rendre hommage à Clément Méric, le militant d'extrême gauche mort après avoir reçu un coup reçu lors d'une bagarre avec des skinheads.

"Halte à la violence et à la haine !" pouvait-on lire sur une pancarte aux couleurs du Parti de gauche, qui avait appelé au rassemblement, auquel s'est aussi associé le Parti socialiste.


mercredi 5 juin 2013

TURQUIE - LA FEMME EN ROUGE, SYMBOLE D’UNE RÉVOLTE


La femme en rouge, symbole d’une révolte
La photo d’une jeune femme se faisant violemment asperger de gaz lacrymogènes place Taksim, à Istanbul, est devenue l’étendard des protestataires.
Cinq jours, deux morts: le bilan des protestations à travers la Turquie s’est alourdi ce mardi avec la mort d’un second manifestant à Antakya, près de la frontière syrienne. L’homme de 22 ans, membre du mouvement du Parti républicain du peuple (gauche nationaliste) selon la chaîne de télévision NTV, a succombé à un tir de balle d’origine inconnue.
Pendant ce temps, la place Taksim est toujours emplie de manifestants. Ces jeunes gens, réunis dans un premier temps en opposition à un projet immobilier à Istanbul, ont trouvé leur icône grâce à une photo: celle d’une jeune femme vêtue d’une robe rouge, immobile au milieu du parc Gezi, qui reçoit un jet de gaz lacrymogènes de la part d’un policier portant un masque de protection. Ses cheveux se soulèvent par la force de la projection, tandis qu’une jeune femme à gauche est en larmes –probablement a-t-elle également reçu du gaz lacrymogène. La jeune femme est présentée par la presse turque comme étant Ceyda Sungur, une jeune assistante à l’université d’Istanbul.