jeudi 3 décembre 2015

Aux Etats-Unis, plus d’une fusillade a lieu chaque jour en moyenne


A proximité des lieux de la fusillade, à San Bernardino en Californie le 2 décembre.
A proximité des lieux de la fusillade, à San Bernardino en Californie le 2 décembre. FREDERIC J. BROWN / AFP

Le drame qui a fait 14 morts à San Bernardino, en Californie, mercredi 2 décembre, est l’un des plus meurtriers de l’histoire du pays, où une fusillade de masse a lieu en moyenne chaque jour.

  • 353 fusillades en 2015

Selon le site Shooting tracker, qui répertorie le nombre de fusillades de masse aux Etats-Unis – c’est-à-dire faisant plus de quatre victimes au total, incluant les personnes mortes et blessées – s’établit à 353 depuis le début de l’année, soit plus d’une par jour. Depuis le 1er janvier 2015, 336 jours se sont en effet écoulés. Le Washington Post note que la fusillade de San Bernardino est d’ailleurs la seconde de la journée de mercredi : à Savannah, dans l’Etat de Géorgie, un homme a ouvert le feu sur quatre personnes, tuant une femme et blessant trois hommes.
En 2013, 363 fusillades de masse ont eu lieu. En 2014, ce chiffre s’élève à 336.
Selon l’organisation Gun Violence Archive, 36 800 personnes ont été touchées par des tirs en 2015 et 12 191 ont été tuées. Les armes à feu sont aussi liées à plus de 21 000 décès par suicide, environ 500 décès dans des accidents domestiques et près de 300 décès dont il n’est pas possible de déterminer s’ils étaient accidentels ou non (deaths due to firearms with « undetermined intent », selon l’expression américaine), d’après les données des Centers for Disease Control and Prevention (CDC), les centres épidémiologiques américains, pour 2013.
Mais si pour certains la violence liée aux armes à feu constitue un problème de santé publique, on peut être tué par balle à l’école, à l’église, au cinéma ou en réalisant un reportage, sans que la perception que les Américains ont des armes à feu semble changer radicalement. Aux Etats-Unis, un jeune de moins de 25 ans a désormais plus de risque de mourir par balle que dans un accident de la circulation, selon le CDC.

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dimanche 29 novembre 2015

En Arabie saoudite, la première campagne électorale ouverte aux femmes

En 2013, le roi Abdallah avait nommé 30 femmes au Majlis Al-Choura, un conseil consultatif (ici photographiées par l'agence officielle deux semaines après leur entrée en fonctions, en mars 2013).
En 2013, le roi Abdallah avait nommé 30 femmes au Majlis Al-Choura, un conseil consultatif (ici photographiées par l'agence officielle deux semaines après leur entrée en fonctions, en mars 2013). AFP

Des femmes entrent dimanche 29 novembre en campagne électorale en Arabie saoudite, pour les municipales du 12 décembre : un scrutin à la portée limitée, mais une première dans le royaume ultraconservateur.

Environ 900 candidates sur un total de 7 000 se présentent pour un siège dans les conseils municipaux. Ces organes, créés en 2005, sont essentiellement chargés des travaux d’entretien de la voirie et des parcs, et de la collecte des ordures. Les Saoudiennes s’étaient vues accorder en 2011 le droit de vote et d’éligibilité par le roi Abdallah (au pouvoir de 2005 à 2015), à la suite des révolutions des printemps arabes. Deux ans plus tard, il avait nommé des femmes au Majlis Al-Choura, un conseil consultatif.

Totalement dépendantes de leur mari

L’entrée des Saoudiennes sur la scène politique est un défi de taille dans un royaume qui applique une version rigoriste de l’islam, ne compte aucune femme ministre et est le seul pays au monde où les femmes n’ont pas le droit de conduire. Les Saoudiennes ne sont autorisées à sortir en public qu’à la condition d’être couvertes de la tête aux pieds, et elles ne peuvent pas travailler, se marier ou voyager sans autorisation de leur mari ou d’un homme de leur famille.
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Comprendre le fonctionnement de la COP21 en patates

Les pays du monde entier vont vivre au rythme des négociations climatiques du 29 novembre au 11 décembre 2015. Un accord entre 195 pays doit être trouvé pour maintenir le réchauffement climatique en dessous des 2 degrés, d’ici à 2050. Mais comment se déroulent les négociations derrière les portes du Bourget, où 150 chefs d’états et plus de 40 000 personnes sont attendus? Nous suivons Caroline Tubercule, membre de l’équipe française de négociation dans son marathon pour sauver la planète.

Contournements d’interdiction de manifester à Paris

Une marche devait avoir lieu à Paris le 29 novembre, la veille de l’ouverture de la COP21. A la suite des attentats qui ont frappé la capitale deux semaines plus tôt, l’état d’urgence a été décidé pour 3 mois et le rassemblement pour le climat, interdit.
Plusieurs ONG ont contourné cette interdiction à leur manière. En plaçant des milliers de chaussures place de la République ou en organisant la formation d’une chaîne humaine de plus de trois kilomètres.

lundi 23 novembre 2015

Des réfugiés se cousent les lèvres pour protester

« Paris est une fête », symbole de résilience et n°1 des ventes

À la suite des attentats du 13 novembre, le récit des jeunes années parisiennes d’Ernest Hemingway connaît un succès inattendu en librairies. Largement dû à son titre français, cet engouement est aussi, pour Clara Mallier, spécialiste de l’auteur américain, « une façon de réenchanter le réel et de montrer que Paris est un symbole culturel qui appartient au monde entier ». N° 1 DES VENTES En temps normal, les libraires vendent 10 exemplaires du livre d’Hemingway par jour. « En ce moment, c’est 500 », a déclaré à l’AFP David M. Ducreux, attaché de presse de Folio qui publie le texte de l’écrivain américain. Vendredi 19 novembre, Paris est une fête se classe en tête des ventes de livres sur Amazon devant le dernier album d’Astérix (qui le devance sur le site de la Fnac) ! Est annoncée une réimpression de 15 000 exemplaires de l’ouvrage, habituellement écoulé à 8 000 exemplaires chaque année.

dimanche 22 novembre 2015

Le président du Mali sur les terroristes : « Ils ont décidé de rompre avec l'humanité »

Après l’attaque terroriste de l’hôtel Radisson de Bamako, au Mali, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, s’est rendu sur place. Pour lui, « nulle part dans le monde nous ne sommes à l’abri de ces barbares ».
L’attaque a fait vingt et un morts, dont deux assaillants, et sept blessés, vendredi 20 novembre. L’assaut de militaires maliens et étrangers a permis la libération de près de cent cinquante personnes prises en otage. Un deuil national de trois jours et l’état d’urgence pour une durée de dix jours à compter du vendredi minuit ont été décrétés.

Niveau d’alerte maximale maintenu à Bruxelles

Dans la gare de Bruxelles centrale, dimanche 22 novembre.
Dans la gare de Bruxelles centrale, dimanche 22 novembre. JOHN THYS / AFP

Bruxelles était toujours en alerte maximale pour la deuxième journée d’affilée, dimanche 22 novembre. Le gouvernement a fermé le métro et demandé à la population d’éviter les lieux fréquentés en raison d’une menace « sérieuse et imminente » d’attaques terroristes coordonnées, similaires à celles qui ont tué 130 personnes à Paris. Le reste de la Belgique est en alerte de niveau 3.

Un tel attentat pourrait viser « les rues commerçantes, les manifestations, les lieux animés et les transports »« C’est pourquoi nous avons mis en place une telle concentration de moyens », a précisé le ministre belge de l’intérieur, Jan Jambon.
« Cela n’a pas de sens de chercher à le cacher. Il y a une menace réelle, mais nous mettons tout en œuvre jour et nuit pour faire face à cette situation. »
Un important dispositif policier et militaire était à la recherche de « plusieurs suspects » liés aux attentats du 13 novembre, selon les autorités belges, qui n’ont pas donné davantage de détails sur l’enquête. Bernard Clerfayt, bourgmestre de Schaerbeek, l’une des communes de Bruxelles-Capitale, a parlé de « deux terroristes ».

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jeudi 19 novembre 2015

Esclavage, rançons, pétrole, pillage… comment se finance l’Etat islamique

Selon plusieurs études, l’EI aurait la main sur des actifs dont le montant est estimé à 2 000 milliards de dollars (1 800 milliards d’euros), chiffre qui intègre notamment la valorisation des richesses globales des zones qu’il contrôle dont les ressources pétrolières et gazières. Il peut également revendiquer des revenus annuels de 2,9 milliards de dollars (2,7 milliards d’euros). 
Quelles sont les sources principales de financement du groupe terroriste ?
Les chiffres sont donnés en dollars américains pour faciliter les comparaisons (entre les chiffres eux-mêmes et entre les différentes sources compulsées).

mardi 17 novembre 2015

Durcissement du débat européen sur les réfugiés

Des migrants attendent à l'entrée d'un centre de réfugiés à Presovo en Serbie, en août.
Plusieurs pays et partis européens n’ont pas hésité à opérer un amalgame entre réfugiés et terroristes, alors que plus de 800 000 migrants ont traversé la Méditerranée pour gagner l’Europe cette année, dont 80 % via la Grèce. Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a mis en garde contre de tels rapprochements, dimanche, en marge du sommet du G20 à Antalya (Turquie), rappelant que « ceux qui sont responsables des attaques à Paris sont des criminels et non des réfugiés ou des demandeurs d’asile ». Les attentats de Paris devraient toutefois conduire à un durcissement du débat européen sur les migrants et sur le règlement de l’espace de libre circulation Schengen.
Les « faucons », qui remettent en cause la politique d’accueil de l’Union européenne (UE) à l’égard des réfugiés, ont donné de la voix dès samedi. Le nouveau ministre polonais des affaires européennes, Konrad Szymanski, a assuré que son parti conservateur Droit et justice (PiS), arrivé au pouvoir début novembre, pourrait revenir sur l’accord du gouvernement libéral sortant, qui s’était engagé à accueillir 7 500 migrants dans le cadre du plan européen de répartition.« La Pologne accueillera des réfugiés s’il y a des garanties de sécurité, et ces dernières sont mises en question après les attentats de Paris », a-t-il commenté. 
LE MONDE

dimanche 15 novembre 2015

Comment parler aux enfants des attentats de Paris?

Attentats de Paris : comment réagir aux questions des enfants ?

Les monuments mondiaux aux couleurs du drapeau français

Du One World Trade Center de New York à la porte de Brandebourg, à Berlin, beaucoup de monuments dans le monde se sont illuminés aux couleurs du drapeau français après les attaques qui ont touché Paris vendredi 13 novembre.

samedi 14 novembre 2015

Attaques à Paris : ce que l’on sait des attentats qui ont fait au moins 128 morts

Il s’agit de la pire attaque terroriste qui ait jamais frappé la France. Six attaques ont eu lieu simultanément à Paris et à Saint-Denis, vendredi 13 novembre. Un bilan provisoire fait état d’au moins 128 morts et d’une centaine de blessés, dont beaucoup dans un état grave, selon le procureur de la République de Paris, François Molins, mais le bilan pourrait s’alourdir dans la journée. Huit assaillants seraient morts, dont 7 se seraient fait exploser.

LES LIEUX VISÉS

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Des rassemblements partout en France, malgré l’état d’urgence

Des rassemblements s’organisent un peu partout en France à l’appel de nombreuses communes et associations en hommage aux victimes.
Au lendemain de la série d’attaques perpétrées à Paris et à Saint-Denis qui ont endeuillé le pays et en dépit de l’état d’urgence proclamé, des rassemblements s’organisent un peu partout en France à l’appel de nombreuses communes et associations pour la journée de samedi ou celle de dimanche en hommage aux victimes.

mercredi 11 novembre 2015

Commémoration du 11 novembre : François Hollande rend hommage aux soldats morts pour la France


Commémoration du 11 novembre : François Hollande rend hommage aux soldats morts pour la France

Il y a 97 ans, le 11 novembre 1918, avait lieu la signature en forêt de Compiègne de l'armistice mettant fin à la première guerre mondiale et ses neuf millions de morts. Le 11 novembre, c'est une nouvelle occasion pour François Hollande de célébrer l'histoire de France. De la Concorde à l'Arc de triomphe, la perspective est majestueuse.
Poignée de main
Le soleil s'est invité sur les Champs Élysées. Bleuet à la boutonnière, le président de la République dépose une gerbe sur la tombe du Soldat inconnu. À cet instant, François Hollande rend hommage aux soldats français morts en opération cette année. Puis il vient saluer leurs familles qui sont présentent à cette cérémonie. Le public est au rendez-vous. Tous les soldats de la guerre 14-18 sont aujourd'hui morts, mais la tragédie des tranchées reste dans la mémoire. Enfin, ultime image de cette journée d'union nationale, la poignée de main entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, l'actuel et l'ancien président.

lundi 9 novembre 2015

Le changement climatique va faire exploser l’extrême pauvreté


Maisons et champs de riz submergés par de fortes pluies provoquées par le typhon Koppu en octobre, dans la province de Nueva Ecija, au nord de Manille.
Maisons et champs de riz submergés par de fortes pluies provoquées par le typhon Koppu en octobre, dans la province de Nueva Ecija, au nord de Manille. TED ALJIBE/AFP

Sans mesures immédiates de réduction des émissions de gaz à effets de serre conjuguées à des politiques de développement « solidaire et durable », plus de 100 millions de personnes supplémentaires pourraient tomber sous le seuil de pauvreté à l’horizon 2030. A trois semaines de la COP 21, la Banque mondiale publie, dimanche 8 novembre, un rapport, « Shock waves : managing the impacts of climate change on poverty », qui vient rappeler aux Etats le caractère indissociable de la lutte contre le réchauffement de la planète et du combat contre la pauvreté.
Déployer un effort immédiat en faveur d’un développement respectueux du climat est un défi d’autant plus pressant que les impacts du réchauffement mettent à mal l’éradication de la pauvreté. « Changement climatique et pauvreté sont inextricablement liés », insiste la Banque mondiale qui s’est appuyée pour son analyse sur une enquête ménages réalisée dans 92 pays en développement.

Les pauvres sont les plus exposés

Les gens les plus pauvres, vivant dans des logements précaires et sur des territoires vulnérables, sont les plus affectés par les chocs climatiques. En Indonésie, par exemple, les populations défavorisées ont un risque 30 % plus élevé d’être touchées par une inondation, et un risque 50 % plus élevé de subir une sécheresse. « Les plus pauvres sont non seulement plus exposés mais ils perdent beaucoup plus quand ils sont frappés par ces fléaux, insiste Stéphane Hallegatte, économiste à la Banque mondiale qui a dirigé l’équipe à l’origine de ce rapport. Car leur patrimoine, qui n’est pas placé sur un compte bancaire mais se résume souvent à du bétail ou à leur logement, est beaucoup plus vulnérable et peut être complètement détruit lors d’un choc. »

samedi 7 novembre 2015

Birmanie : la « Lady » aux portes du pouvoir

Un portrait d’Aung San Suu Kyi sur un camion de la Ligue nationale pour la démocratie, le 3 novembre, à Rangoun.
A 70 ans, Aung San Suu Kyi est aux portes de la victoire. Un quart de siècle après le début de sa lutte âpre et douloureuse contre les généraux birmans, l’ancienne dissidente, Prix Nobel de la paix en 1991 et figure mondiale de la lutte pour la démocratie, tient sa revanche : dimanche 8 novembre, le parti de « Daw Suu » (Madame Suu), la Ligue nationale pour la démocratie (NLD), devrait remporter les élections législatives. En dépit de possibles, sinon probables irrégularités et fraudes, liées à la nature d’un gouvernement qui est l’héritier de la dictature, le scrutin s’annonce comme le plus libre que la Birmanie ait connu depuis 1990.
A l’époque, la NLD avait remporté 81 % des sièges au Parlement. Mais le régime militaire décida d’ignorer les résultats et s’installa durablement au pouvoir. C’est peu dire que la « Dame de Rangoun », qui fut contrainte durant quinze ans par les tyrans de son pays de mener une vie recluse en résidence surveillée dans sa vieille demeure de Rangoun, est l’égérie d’une majorité de Birmans. Sa popularité est telle que ceux qui ne veulent pas voter pour elle osent à peine le dire, raconte-t-on à Mandalay, la deuxième ville du pays.

mercredi 4 novembre 2015

Au Bangladesh, les blogueurs vivent dans la peur

Shammi Hoque lors d’une manifestation, en mars, à Dacca, après l’assassinat du blogueur Avijit Roy.
Shammi Hoque lors d’une manifestation, en mars, à Dacca, après l’assassinat du blogueur Avijit Roy. SUVRA KANTI DAS / ZUMAPRESS/ CORBIS

Shammi Hoque a donné rendez-vous dans l’immense salle déserte d’un fast-food, situé au deuxième étage d’un vieil immeuble de Dacca, la capitale du Bangladesh. Plusieurs policiers montent la garde au rez-de-chaussée, d’autres sont postés aux étages supérieurs. La blogueuse de 22 ans attend dans un coin, les épaules recourbées et le visage fatigué. Ces temps-ci, elle a du mal à trouver le sommeil. Elle est sous protection policière depuis presque deux mois, après avoir reçu des menaces de mort, de viol et avoir été suivie par deux hommes soupçonnés d’être des islamistes radicaux.
En cause : sa défense du sécularisme et sa critique de l’islam. Depuis le début de l’année, cinq défenseurs du sécularisme, dont le blogueur américain d’origine bangladaise Avijit Roy, tué en février, ont été assassinés. Un éditeur est mort samedi 31 octobre. Un blogueur et un poète ont également été grièvement blessés dans des attaques pendant la même journée. Les victimes sont à chaque fois tuées à coups de machettes ou de couteaux, en pleine rue ou à leur domicile. Les attaques de samedi ont été revendiquées par Ansar Al-Islam-Bangladesh, groupe affilié à Al-Qaida dans le sous-continent indien (AQIS).
Descente aux enfers
Comme des dizaines d’autres blogueurs et intellectuels, Shammi Hoque vit cachée. Elle doit s’habituer aux déménagements fréquents et à la solitude. Elle ne peut plus étudier ni travailler, et les amis sont moins nombreux à répondre à ses appels, depuis que les assassinats se multiplient.

mardi 3 novembre 2015

Une campagne contre le harcèlement scolaire hérisse les profs

La ministre de l’éducation nationale se serait sans doute volontiers passé de cette polémique. Najat Vallaud-Belkacem se voit sommée de retirerla vidéo de sa campagne contre le harcèlement à l’école, qui suscite un tollé chez les syndicats d’enseignants.

Le petit film, déjà mis en ligne par le ministère, doit aussi être diffusé au cinéma et à la télévision à compter de jeudi 5 novembre, jour de la première journée nationale « Non au harcèlement ».

Campagne Non Au Harcèlement -  Le harcèlement... por EducationFrance
L’exaspération des professeurs dépasse, largement, les clivages habituels : du SGEN-CFDT, syndicat dit réformateur, au SNALC, habituellement présenté comme « de droite » (même s’il le récuse), en passant par la Société des agrégés ou l’organisation des inspecteurs SNPI-FSU, tous y sont allés de leur critique contre un clip qui, à leurs yeux, rend l’enseignant, présenté au mieux comme inattentif, au pire comme harcelant, directement responsable du harcèlement scolaire. Un phénomène qui touche 700 000 élèves chaque année, de source ministérielle.

dimanche 1 novembre 2015

Parler pour lutter contre le harcèlement à l’école

A Paris, en octobre 2014.
A Paris, en octobre 2014. THOMAS SAMSON / AFP

C’est en en parlant le plus possible qu’on luttera le plus efficacement contre le harcèlement à l’école. Forte de cette conviction, la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé le lancement d’une nouvelle campagne de communication sur le harcèlement scolaire à partir du 5 novembre. La troisième en quatre ans.

Sa particularité par rapport aux précédentes ? Elle s’adresse principalement aux élèves de l’école primaire. Ce sont eux les plus touchés par cette violence répétée faite de rumeurs, de brimades, de moqueries, de mises à l’écart et parfois aussi de violences physiques. Selon les enquêtes de climat scolaire et de victimation, le harcèlement toucherait 12 % des écoliers (dont 5 % de manière « sévère » ou « très sévère »), 10 % des collégiens et 3,4 % des lycéens.
Un collégien sur cinq a été victime de « cyber-violence »

Parmi les élèves de collège, 14 % ont reçu au moins un SMS, un mail ou une notification sur les réseaux sociaux contenant un surnom méchant, une insulte ou une brimade, soit une hausse de 5 % par rapport à une enquête de 2011. Et la proportion monte à 19 % en prenant en compte le happy slapping (actes de violences filmés) et la publication de photos et films méchants. Le phénomène s'accroît avec l'âge (15 % d'élèves de 6e concernés, contre 20 % en classe de 3e), et touche plus les filles que les garçons. En revanche, il n'est pas plus marqué dans les établissements de l'éducation prioritaire, même s'il y prend plus souvent un caractère discriminatoire.

vendredi 30 octobre 2015

Près d’un enfant sur dix de moins de 2 ans s’endort avec des écouteurs

La vraie surprise est venue des enfants de moins de 2 ans qui, selon leurs parents, seraient 15 % à utiliser des casques et des écouteurs et à s’endormir avec eux lors de longs trajets en voiture (71 % de ceux qui les utilisent), mais également dans leur lit (61 %), soit 9 % de l’ensemble des enfants de moins de 2 ans étudiés.
FILIP PUT/CC BY 2.0

Casque audio et écouteurs remplacent la berceuse pour près de 10 % des enfants de moins de 2 ans. C’est ce qu’une enquête commandée à l’institut Ipsos par l’association La semaine du son et publiée jeudi 29 octobre révèle. Et ce constat consterne pédiatres et médecins ORL.

Selon l’enquête, réalisée auprès de 1 500 personnes dont 500 parents d’enfants de 0 à 6 ans, 511 enfants de 7 à 12 ans et 502 adolescents âgés de 13 à 19 ans, 21 % des moins de 6 ans utilisent des casques et des écouteurs, contre 95 % chez les adolescents et 74 % chez les 7 à 12 ans.
La vraie surprise est venue des enfants de moins de 2 ans qui, selon leurs parents, seraient 15 % à utiliser des casques et des écouteurs. Parmi ces enfants qui utilisent des casques, 71 % s’endorment avec eux lors de longs trajets en voiture, et 61 % dans leur lit. Soit 9 % de l’ensemble des enfants de moins de 2 ans étudiés.
La durée moyenne d’écoute avec un casque et/ou des écouteurs a de quoi surprendre également, elle a été établie à une demi-heure par jour et en continu pour les enfants jusqu’à 6 ans.
« Nous sommes très inquiets de voir que la berceuse est remplacée par le casque », commente Jean-Louis Horvilleur, un audioprothésiste qui a coordonné l’enquête avec notamment le soutien de la Direction générale de la santé (DGS).
« C’est consternant », résume le docteur Jean-Michel Klein, président du Syndicat national des médecins ORL, qui redoute les conséquences sur l’audition à long terme de ces enfants « incapables de dire si le son est trop fort ».« On va en faire des sourds à 30 ans », ajoute-t-il.
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lundi 26 octobre 2015

Le nouveau visage de Clichy-sous-Bois

Des immeubles d'appartements neufs, rue Emile Zola, à Clichy-sous-Bois, en mai 2014.Des immeubles d'appartements neufs, rue Emile Zola, à Clichy-sous-Bois, en mai 2014. ALAIN JOCARD / AFP
Clichy-sous-Bois sort enfin la tête de l’eau. Cette ville de Seine-Saint-Denis, d’où sont parties les émeutes de 2005, s’enfonçait alors avec sa voisine Montfermeil dans la relégation et la ségrégation.
Dix ans plus tard, elle semble enfin pouvoir connaître un début de normalité. La rénovation urbaine, prévue dès 2004, est passée par là. En dix ans, le visage de cette banlieue s’est métamorphosé, avec un centre-ville entièrement renouvelé, de petits immeubles pimpants, un centre social tout neuf, un collège et deux écoles tout juste sortis de terre, cinq nouveaux squares… Une maison de santé et un centre aquatique viennent d’ouvrir. Les services publics sont revenus. Un commissariat a été livré et une agence de Pôle emploi a vu le jour.
Les politiques avaient aussi promis que la tour Utrillo laisserait place à une « villa Médicis » de banlieue, mais elle est restée dans les cartons. Il n’empêche : quelque 600 millions d’euros ont été investis par l’Etat et les bailleurs pour redonner un peu de vie à une ville qui se mourait.
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mardi 20 octobre 2015

En Angola, la grève de la faim d’un rappeur accusé d’avoir fomenté un coup d’Etat


Luaty Beirao, 33 ans, est une figure du rap angolais et un militant des droits de l’homme. Arrêté le 20 juin dernier avec 14 jeunes opposants accusés de rébellion et d’attentat contre le chef de l’Etat, il poursuit une grève de la faim depuis 23 jours. Sa famille le dit déterminé, mais s’inquiète pour son état de santé.
La femme de Luaty Beirao le décrit comme lucide, mais dans un état de grande faiblesse. Il n’est plus en mesure de boire et a dû être mis sous perfusion. Monica Almeida demande sa libération immédiate : « J’ai peur parce qu’on assiste clairement à un bras de fer. C’est un jeu pour voir qui est le plus fort. Les autorités doivent assumer leurs actes et respecter ce qui est écrit dans la Constitution, c'est-à-dire le relâcher et le mettre en liberté conditionnelle pour qu’il attende le jugement à la maison. »
Si le jeune militant refuse de s’alimenter, c’est pour protester contre sa détention préventive qui, depuis 23 jours, a dépassé la durée maximale autorisée par la loi. Un mouvement de solidarité, soutenu par Amnesty International, a organisé une veillée avant-hier à Luanda. Une centaine de personnes qui se sont dispersées d’elles-mêmes face à un impressionnant dispositif policier relate un député de l’UNITA, le principal parti d’opposition, présent sur les lieux.
Source: RFI - les voix du monde

La Norvège veut fermer la route du Grand Nord aux Syriens passés par la Russie

Des bicyclettes abandonnées au poste frontière norvégien de Storskog en octobre par des Syriens désireux de regagner l'Europe.

Des bicyclettes abandonnées au poste frontière norvégien de Storskog en octobre par des Syriens désireux de regagner l'Europe. NTB SCANPIX / REUTERS

Environ 1 600 demandeurs d’asile, selon la police, ont gagné la Norvège et l’espace Schengen depuis le début de l’année en passant par l’Arctique et en traversant sa frontière avec la Russie. Parmi eux, de nombreux Syriens qui préfèrent affronter le froid et la neige plutôt qu’une périlleuse traversée en Méditerranée ou la longue marche dans les Balkans, où les frontières sont le plus souvent fermées.

La plupart des Syriens empruntant la route du Grand Nord prennent l’avion entre Beyrouth et Moscou avec un visa de transit russe, puis vont jusqu’à Mourmansk, dans le nord-ouest du pays, avant de gagner la frontière, qu’ils franchissent à vélo. Car la Russie interdit de le faire à pied.
C’est pour cela que le poste-frontière norvégien de Storskog voit s’accumuler les bicyclettes abandonnées dès le passage de la frontière.
La Norvège, pays le moins densément peuplé d’Europe, dit s’attendre à recevoirjusqu’à 25 000 demandeurs d’asile en 2015, la plupart passant par la Suède. Elle s’agace que la Russie laisse les migrants accéder aisément à sa frontière alors que le flux vers la Finlande voisine est moindre.
La Norvège a donc annoncé, mardi 20 novembre, qu’elle va commencer à refouler vers la Russie les demandeurs d’asile ayant un titre de séjour dans ce pays. Les Norvégiens estiment que parmi l’ensemble des demandeurs d’asile qui arrivent sur leur territoire, entre 20 et 30 % disposaient d’un titre de séjour légal russe en cours de validité.

Canada : Justin Trudeau, un nouveau premier ministre à l’ascension éclair

Ayant remporté la majorité absolue des sièges de députés à la Chambre des communes, Justin Trudeau formera le prochain gouvernement canadien, mettant fin à plus de neuf années de domination des conservateurs de Stephen Harper.

Justin Trudeau savait que la tâche de rebâtir le Parti libéral du Canada (PLC, centre) et de le conduire à la victoire le 19 octobre ne serait pas facile. Dès 2012, il l’exprimait ainsi : « J’ai compris que nous aurions à attirer des passagers, à construire le train pendant qu’il roule, sans oublier de poser les rails. » La métaphore résume bien aujourd’hui l’ascension de ce jeune loup de la politique canadienne qui a remis son parti en marche, le menant à 43 ans à sa gare de destination : Ottawa, siège du gouvernement fédéral. Ayant remporté la majorité absolue des sièges de députés à la Chambre des communes, Justin Trudeau formera le prochain gouvernement canadien, mettant fin à plus de neuf années de domination des conservateurs (PCC) de Stephen Harper.
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dimanche 18 octobre 2015

Esplanade des Mosquées : Israël reproche à la France d’être du côté du « terrorisme »

Des policiers israéliens devant une entrée qui mène à l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem.
Des policiers israéliens devant une entrée qui mène à l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem. RONEN ZVULUN / REUTERS

Le ton monte entre la France et Israël. L’Etat hébreu a accusé Paris de « récompenser le terrorisme » dimanche 18 octobre, après que la France a annoncé son intention de proposer au Conseil de sécurité des Nations unies une déclaration en faveur d’une présence internationale sur la très sensible esplanade des Mosquées à Jérusalem.

« En reprenant à son compte les fausses accusations lancées par les dirigeants palestiniens sur le changement du statu quo sur le mont du Temple [le nom donné par les juifs à l’esplanade des Mosquées], le texte proposé par la France récompense le terrorisme que les Palestiniens ont initié », a affirmé dans un communiqué le ministère israélien des affaires étrangères, qui reproche à la France de rester silencieuse « sur les causes réelles de la vague d’attaques au couteau perpétrées par des Palestiniens, à savoir les incitations à la violence contre Israël et son peuple ».

Stromae clôt sa tournée africaine au Rwanda, son pays d’origine

Stromae, le 13 mai à Dakar.Le chanteur belge d’origine rwandaise Stromae clôt sa tournée africaine par un concert au Rwanda hautement symbolique, le père de l’auteur de Papaoutai ayant été assassiné pendant le génocide de 1994. Le spectacle est d’autant plus attendu que l’artiste avait dû annuler en juin les deux derniers concerts de sa première tournée en Afrique, prévus en République démocratique du Congo et au Rwanda, pour raisons de santé.

Lors d’une conférence de presse, le chanteur, de son vrai nom Paul Van Haver, s’est dit « ravi » d’être à Kigali, la capitale rwandaise :

« Je suis évidemment ravi d’être là, surtout avec les problèmes de santé que j’ai eus et l’annulation qu’on a dû faire. Mais je suis super heureux d’être là et ça me fait bizarre de voir des têtes qui me ressemblent, enfin auxquelles je ressemble. C’est un sentiment agréable, mais particulier. C’est un peu le destin qui fait que l’on termine la tournée ici à Kigali et je suis vraiment ravi de ça. C’était quand même important de venir dans mon pays d'origine.» 
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