dimanche 1 novembre 2015

Parler pour lutter contre le harcèlement à l’école

A Paris, en octobre 2014.
A Paris, en octobre 2014. THOMAS SAMSON / AFP

C’est en en parlant le plus possible qu’on luttera le plus efficacement contre le harcèlement à l’école. Forte de cette conviction, la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé le lancement d’une nouvelle campagne de communication sur le harcèlement scolaire à partir du 5 novembre. La troisième en quatre ans.

Sa particularité par rapport aux précédentes ? Elle s’adresse principalement aux élèves de l’école primaire. Ce sont eux les plus touchés par cette violence répétée faite de rumeurs, de brimades, de moqueries, de mises à l’écart et parfois aussi de violences physiques. Selon les enquêtes de climat scolaire et de victimation, le harcèlement toucherait 12 % des écoliers (dont 5 % de manière « sévère » ou « très sévère »), 10 % des collégiens et 3,4 % des lycéens.
Un collégien sur cinq a été victime de « cyber-violence »

Parmi les élèves de collège, 14 % ont reçu au moins un SMS, un mail ou une notification sur les réseaux sociaux contenant un surnom méchant, une insulte ou une brimade, soit une hausse de 5 % par rapport à une enquête de 2011. Et la proportion monte à 19 % en prenant en compte le happy slapping (actes de violences filmés) et la publication de photos et films méchants. Le phénomène s'accroît avec l'âge (15 % d'élèves de 6e concernés, contre 20 % en classe de 3e), et touche plus les filles que les garçons. En revanche, il n'est pas plus marqué dans les établissements de l'éducation prioritaire, même s'il y prend plus souvent un caractère discriminatoire.

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