mardi 17 novembre 2015

Durcissement du débat européen sur les réfugiés

Des migrants attendent à l'entrée d'un centre de réfugiés à Presovo en Serbie, en août.
Plusieurs pays et partis européens n’ont pas hésité à opérer un amalgame entre réfugiés et terroristes, alors que plus de 800 000 migrants ont traversé la Méditerranée pour gagner l’Europe cette année, dont 80 % via la Grèce. Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, a mis en garde contre de tels rapprochements, dimanche, en marge du sommet du G20 à Antalya (Turquie), rappelant que « ceux qui sont responsables des attaques à Paris sont des criminels et non des réfugiés ou des demandeurs d’asile ». Les attentats de Paris devraient toutefois conduire à un durcissement du débat européen sur les migrants et sur le règlement de l’espace de libre circulation Schengen.
Les « faucons », qui remettent en cause la politique d’accueil de l’Union européenne (UE) à l’égard des réfugiés, ont donné de la voix dès samedi. Le nouveau ministre polonais des affaires européennes, Konrad Szymanski, a assuré que son parti conservateur Droit et justice (PiS), arrivé au pouvoir début novembre, pourrait revenir sur l’accord du gouvernement libéral sortant, qui s’était engagé à accueillir 7 500 migrants dans le cadre du plan européen de répartition.« La Pologne accueillera des réfugiés s’il y a des garanties de sécurité, et ces dernières sont mises en question après les attentats de Paris », a-t-il commenté. 
LE MONDE

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