dimanche 2 novembre 2014

GIEC : à chaque nouveau rapport, des mises en garde plus incontestables

Pour garder le cap des 2 °C, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être réduites de 40 à 70 % entre 2010 et 2050, et disparaître totalement d'ici à 2100.

Les scientifiques du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) ont envoyé un nouveau coup de semonce aux gouvernements, dimanche 2 novembre, avec la publication de la synthèse de leur cinquième rapport sur le changement climatique. Si le document – comme son nom l'indique – n'apporte pas d'éléments nouveaux par rapport aux trois volets publiés depuis septembre 2013, il confirme la gravité de la situation et souligne la responsabilité des Etats dans la réponse qu'il est encore temps d'apporter pour écarter les risques les plus sévères liés à l'élévation des températures.

« La science a parlé. Il n'y a aucune ambiguïté sur son message. Les gouvernements doivent agir. Le temps joue contre nous », a résumé Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies. Sans mesures supplémentaires pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement pourrait atteindre 4 °C d'ici à la fin du siècle, alors que les Etats, sur les recommandations du GIEC, se sont en 2009 engagés à mettre en place des politiques qui permettent de contenir la hausse des températures à 2 °C.
Le travail du GIEC établit le socle scientifique des négociations internationales sur le climat, qui doivent reprendre au début de décembre à Lima, la capitale du Pérou, et devraient aboutir en fin d'année prochaine à Paris à la signature d'un accord mondial engageant pour la première tous les grands pays pollueurs. « Ce rapport de synthèse fournit aux décideurs une feuille de route à partir de laquelle nous espérons qu'ils trouveront le chemin vers un accord global qui permette decontenir le changement climatique, a déclaré Rajendra Pachauri, le président du GIEC. Il nous fournit les connaissances qui permettent de faire des choix éclairés et de mesurer les conséquences de l'inaction. »

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