samedi 5 novembre 2016

A Marrakech, la COP22 à l’épreuve des faits

Les 196 Etats attendus au Maroc du 7 au 18 novembre pour la 22e conférence sur le climat vont devoir concrétiser les principes décidés par l’accord de Paris en 2015.
A Skipsea, en Grande-Bretagne, la route qui longe le littroal est en passe de disparaître, grignotée par l’érosion.

A Skipsea, en Grande-Bretagne, la route qui longe le littroal est en passe de disparaître, grignotée par l’érosion. Kadir van Lohuizen /NOOR

Un an après la signature à Paris d’un accord historique pour limiter le réchauffement, lors de la 21e conférence des Nations unies sur le climat (COP21), les 196 Etats acteurs des négociations ont rendez-vous du 7 au 18 novembre à Marrakech, au Maroc. D’une conférence à l’autre, le contexte a radicalement changé. Ponctuant plus de vingt ans de discussions stériles, la COP21 constituait l’ultime chance d’arracher un consensus, puisque la communauté internationale avait fait de l’année 2015 la date butoir de l’adoption d’un traité capable de limiter les émissions de gaz à effet de serre et contenir le réchauffement au-dessous du seuil de 2 °C.

La COP22, deuxième conférence climat accueillie par le royaume chérifien après celle de 2001, n’est pas soumise à un calendrier si serré. Elle doit au contraire préciser les ­conditions de mise en œuvre de l’accord et l’inscrire dans la durée, mais la tâche n’en est pas plus facile. En 1997, le protocole de Kyoto – première expérience de réduction des émissions, qui fixait aux pays développés des objectifs chiffrés – laissait entrevoir de réelles avancées dans la lutte contre le réchauffement. L’Histoire retient aujourd’hui le retrait en 2005 des Etats-Unis, jugeant que Kyoto entravait la bonne marche de son économie et que ses effets sur les émissions du monde industriel sont limités.

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