dimanche 9 février 2014

Suisse : les Européens s'inquiètent du vote limitant l'immigration

Une affiche appelant au vote pour la limitation de "l'immigration de masse", le 6 février à Zurich.
Une affiche appelant au vote pour la limitation de "l'immigration de masse", le 6 février à Zurich. |
AFP/MICHAEL BUHOLZER

Les résultats de la votation suisse sur l'immigration et l'instauration d'une préférence nationale ont surpris les milieux européens qui estimaient encore, à la veille du scrutin, que le « oui » ne l'emporterait pas.

Les mises en garde préalables de José Manuel Barroso, le président de la Commission, et de Viviane Reding, la commissaire à la justice et aux droits fondamentaux, n'ont apparemment pas suffi à décourager les adversaires de la libre-circulation.

Interrogé par la Radio suisse romande, le ministre luxembourgeois des affaires étrangères, Jean Asselborn, a été l'un des premiers à réagir. « Il faut accepter le choix du peuple suisse mais cela aura des conséquences », a-t-il indiqué. Pour le ministre, « la libre-circulation des citoyens européens a un pendant, c'est le marché intérieur. La liberté de circuler ne saurait être bradée, ni dans son principe, ni dans ses réalisations. Et le peuple suisse doit respecter les valeurs de l'UE ».

Pour M. Asselborn qui, dit-il, « refuse d'être radical », le vote de dimanche représente « en quelque sorte un coup d'arrêt aux relations anciennes entre la Suisse et l'UE ». Il estime que la politique du gouvernement britannique dans le domaine des prestations sociales pour les travailleurs de l'est ou certains discours d'extrême droite ont pu influer de manière négative sur le débat helvétique.

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