mercredi 6 novembre 2013

En Amérique latine, les murs parlent d’amour

Des murs peints en blanc et quelques mots en noir, dont la poésie surprend au milieu du paysage urbain d'une vingtaine de pays latino-américains. Une seule signature : Accion poetica
Tambien de este lado hay sueños
Lorsqu'il a lancé Accion poetica, à Monterrey (nord-est du Mexique), l'écrivain Armando Alanis Pulido ne se doutait pas que ce mouvement essaimerait, en dix-sept ans, dans toute l'Amérique latine et en Europe. A l'origine de son initiative, un constat - « le déclin de la littérature et de la poésie » - et une statistique  : en  1996, les Mexicains ne lisaient plus qu’un livre par année en moyenne.
Mais comment réhabiliter l'écrit et la poésie locale ? Mario Murgia Elizalde, professeur à l’Université nationale autonome de Mexico (UNAM), avance que le principal obstacle entre le peuple et la poésie est l’idée préconçue que cette dernière est opaque, difficile à lire et à comprendre. En réaction, l'idée d'Armando Alanis avecAccion poetica était de "fondre la poésie dans le paysage urbain de manière à ce qu’elle interpelle les passants et provoque la réflexion". "Nous cherchons à peindre des phrases courtes- si possible pas plus de dix mots- qui puissent parler à tous en transmettant des messages positifs. Pas de politique. Pas de religion », précise-t-il. D’où le choix tacite du thème amoureux au départ.

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