jeudi 24 février 2011

A Benghazi, ville martyre, les Libyens excluent tout retour en arrière

A Benghazi, mercredi 23 février.

Mercredi 23 février, des rafales dans le ciel accompagnent les klaxons de la victoire et les cris de joie. "Benghazi est libre!", hurlent les hommes perchés sur les toits des véhicules, pistolets ou kalachnikovs au poing. Comme le reste de la Cyrénaïque, province qui jouxte la frontière égyptienne, cette ville de 1 million d'habitants n'est plus tenue par l'armée libyenne ou par la police, mais par une foule disparate d'ouvriers, de professeurs, d'ingénieurs en pétrochimie, d'adolescents ou de militaires qui ont troqué l'uniforme pour le keffieh, rejoignant ainsi "le peuple en armes et souverain" de Benghazi.Les murs de la ville criblés de balles, les hôpitaux submergés par le nombre de blessés, les morgues et les tranchées fraîchement creusées dans la section des martyrs témoignent silencieusement des terribles violences de ces cinq derniers jours.
La carte des révoltes au Maghreb et au Moyen-Orient

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