vendredi 23 septembre 2016

« L’histoire jugera ceux qui ont abandonné le peuple syrien à ses bourreaux »

Des civils dans les décombres d'un bâtiment vraisemblablement touché par un baril d'explosif lancé par des avions du régime, selon les hypothèses des militants des droits de l'homme, le 3 mai, à Alep.
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« Notre vie n’a plus aucune importance, mais nos enfants ? Nous ne pouvons pas leur laisser un tel chaos » dit en septembre 2016 un Alépin. Les Alépins se meurent dans l’horreur pendant que vous, les grands de ce monde, continuez dans une insoutenable irresponsabilité à passer votre chemin, illusionnés par une gestion russo-américaine du dossier syrien qui se délite tous les jours un peu plus. À l’image de la nouvelle trêve rapidement mise à mal, notamment par une bavure de la coalition qui, pensant viser l’organisation État islamique a tué des dizaines de soldats syriens et par le bombardement d’un convoi humanitaire se rendant à Alep.
Pas un jour ne passe sans que des millions de Syriens n’appellent désespérément à l’aide. Avons-nous un jour répondu à la hauteur du drame qu’ils vivent ? Comment comprendre notre incapacité à aider ces civils, victimes des calculs les plus abjects d’un régime qui utilise l’excuse d’un « complot terroriste » pour martyriser son peuple en toute impunité. Que dire du fatalisme stérile des décideurs face au bras de fer entre la Russie et les États Unis ? Que faut-il penser de leur silence, soupçon d’un arrangement complice avec les russes pour qu’ils terminent le sale boulot.
Depuis cinq ans, la Syrie s’enfonce dans le chaos dont nous sommes tous témoins. Dans une indifférence coupable, l’Europe et les Nations Unies sont restées insensibles aux souffrances de ces hommes, ces femmes et ces enfants qui ont risqué leur vie en traversant la mer et en marchant à travers le vieux continent. Elles se sont illustrées par leur incapacité...
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