mercredi 19 octobre 2011

Les arrêtés anti-mendicité se multiplient dans les villes

L'arrêté anti-mendicité de Marseille est étendu à la quasi-totalité du centre-ville.
Lundi 17 octobre, jour de solidarité mondiale décrété par les Nations unies pour le refus de la misère, la mairie de Marseille s'illustrait en publiant un arrêté anti-mendicité. Il porte sur la quasi-totalité de son centre-ville, du Stade Vélodrome à la gare Saint-Charles en passant par le Vieux-Port, dès lundi et sans limite de temps.

Cet arrêté fait suite à l'interdiction de mendier sur les Champs-Elysées décrétée par la préfecture de police de Paris le 14 septembre dernier, à la demande du ministre de l'intérieur Claude Guéant, ainsi qu'à des arrêtés du même type publiés récemment par les maires de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne) et de La Madeleine (Nord).
Les associations de lutte contre la pauvreté dénoncent unanimement "l'inutilité" de ces mesures qui visent à "déplacer la misère, à l'expulser du centre-ville" selon les mots d'Alexandre Le Clève, directeur des programmes nationaux de la Cimade. Michel Tubiana, président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme, parle d'"effets de communication" pour décrire cette nouvelle vague d'arrêtés municipaux, qui souvent "ne franchissent pas les barrières de la presse, et pour d'autres sont vite retirées quand nous montrons les dents".

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