Lorsqu'il a lancé Accion poetica, à Monterrey (nord-est du Mexique), l'écrivain Armando Alanis Pulido ne se doutait pas que ce mouvement essaimerait, en dix-sept ans, dans toute l'Amérique latine et en Europe. A l'origine de son initiative, un constat - « le déclin de la littérature et de la poésie » - et une statistique : en 1996, les Mexicains ne lisaient plus qu’un livre par année en moyenne.
Mais comment réhabiliter l'écrit et la poésie locale ? Mario Murgia Elizalde, professeur à l’Université nationale autonome de Mexico (UNAM), avance que le principal obstacle entre le peuple et la poésie est l’idée préconçue que cette dernière est opaque, difficile à lire et à comprendre. En réaction, l'idée d'Armando Alanis avecAccion poetica était de "fondre la poésie dans le paysage urbain de manière à ce qu’elle interpelle les passants et provoque la réflexion". "Nous cherchons à peindre des phrases courtes- si possible pas plus de dix mots- qui puissent parler à tous en transmettant des messages positifs. Pas de politique. Pas de religion », précise-t-il. D’où le choix tacite du thème amoureux au départ.
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