Avec son gros visage de poupon nourri au
gâteau de riz, Kim Jong-un défie les Etats-Unis et inquiète ses voisins. Troisième membre de la dynastie des Kim à diriger - martyriser serait plus exact - la Corée du Nord, il vient d'annoncer le retour à l'état de guerre avec la Corée du Sud.
Le 30 mars, Kim a ordonné à ses troupes de préparer une frappe de missiles stratégiques contre les Etats-Unis et les bases américaines dans le Pacifique.
A Washington, Tokyo et Séoul, on est habitué aux provocations du régime national-communiste de Pyongyang. On les tient pour ce qu'elles seraient : du chantage pour assurer la survie d'une dictature sinistre.
Année après année, les éructations guerrières nord-coréennes prennent cependant une tournure plus intimidante. Pour une raison : le pays est en passe de maîtriser "la" bombe. Trois semaines avant les dernières fanfaronnades de Kim Jong-Un, la Corée du Nord procédait à son troisième essai nucléaire.
Le cas nord-coréen dépasse la question de la stabilité en Asie. Il illustre les dangers de la prolifération. Un nombre sans cesse grandissant de pays se familiarise avec la technologie des missiles et celle du nucléaire.
Chronique du journal Le Monde
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