Etats Occidentaux et pays musulmans ont surmonté vendredi 15 mars leurs profondes divergences pour s'accorder sur une déclaration de l'ONU dénonçant les violences faites aux femmes. Après deux semaines de négociations entre les représentants des 193 Etats membres, l'Iran, la Libye, le Soudan et d'autres pays musulmans ont accepté d'inclure dans cette déclaration un paragraphe soulignant qu'"aucune coutume, tradition ou considération religieuse" ne pouvait justifier de telles violences.
De leur côté, les pays occidentaux, notamment scandinaves, qui poussaient à l'adoption d'un texte vigoureux ont fait des concessions sur le chapitre des droits des homosexuelles et des droits sexuels.
Plus de 6 000 représentants de la société civile participaient depuis le 4 mars à cette 57e session annuelle de la Commission de l'ONU sur le statut de la femme. Des applaudissements nourris et des cris de joie ont salué l'annonce de l'adoption du texte tard vendredi soir au siège de l'organisation à New York. Michelle Bachelet, directrice exécutive de ONU Femmes, a qualifié la réunion d'"historique", avant d'annoncer qu'elle quittait son poste pour reprendre sa carrière politique au Chili, dont elle a été présidente.
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