samedi 11 septembre 2010

Treize ans après le massacre des moines du Monastère de Tibéhirine , le mystère persiste.

L'ancien chai du monastère a été transformé en chapelle par les moines. Plus petite que l'originale, elle convenait mieux à leurs besoins. Aujourd'hui encore on y célèbre la messe. Crédits photo : Le Figaro Magazine
Le film Des Hommes et des Dieux, de Xavier Beauvois, évoque les trois dernières années de la vie des moines trappistes du monastère de Tibéhirine, jusqu'à leur assassinat en 1996, et relance les nombreuses questions autour de ce massacre, qui avait suscité une forte émotion à l'époque et qui reste entouré de mystère.Fondé en 1938, le monastère trappiste de Tibéhirine est situé au cœur des montagnes de l'Atlas, dans la région de Médéa, à 90 kilomètres au sud d'Alger. Très intégrés et proches de la population à laquelle ils apportent notamment une aide médicale, les moines se consacrent à la prière et vivent du travail de la terre.Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, à 1 h 15, une vingtaine de personnes pénètrent de force dans l'enceinte du monastère, où ils enlèvent sept moines. Deux membres de la communauté, qui dormaient dans une autre partie du monastère, échappent aux ravisseurs.Les groupes islamistes armés sont très actifs dans ces montagnes et les religieux connaissaient le danger. Entre le printemps 1994 et l'été 1996, dix-neuf religieux catholiques ont été assassinés en Algérie, parmi lesquels les sept moines de Tibéhirine et l'évêque d'Oran, Mgr Pierre Claverie, tué le 1er août 1996.

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