L'usage intensif des téléphones portables pourrait favoriser la survenue de tumeurs cérébrales bénignes ou malignes. Une étude publiée dans la revueOccupational and Environmental Medicine vendredi 9 mai et réalisée par des chercheurs français établit l'existence d'un lien chez les utilisateurs intensifs.
Gaëlle Coureau (Institut de santé publique, d'épidémiologie et de développement, université de Bordeaux) et ses collègues ont mené une enquête épidémiologique dans quatre départements – Calvados, Gironde, Hérault et Manche – pour examiner le rôle des facteurs liés à l'environnement et au travail dans la survenue de tumeurs primitives du système nerveux central (SNC) chez l'adulte.
Ils ont utilisé les données de 447 personnes atteintes de tumeurs bénignes ou malignes du SNC (253 gliomes et 194 méningiomes), diagnostiquées entre juin 2004 et mai 2006. Ces données ont été croisées avec celles d'un effectif deux fois plus important de sujets pris au hasard dans la population.
Il n'y a pas de différence statistiquement significative entre utilisateurs et non-utilisateurs de mobile. En revanche, une association positive avec le développement de gliomes ou de méningiomes a été identifiée chez les personnes ayant téléphoné au moins 896 heures au cours de leur vie ainsi que, pour les gliomes uniquement, chez celles ayant accumulé plus de 18 360 communications.
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