mercredi 5 février 2014

JO de Sotchi : le camp retranché de Poutine

A Sotchi, le 4 février.
Soldats en faction à l'aéroport, policiers et maîtres-chiens patrouillant en ville, fouilles dans les gares et sur les routes, circulation automobile limitée, drones et hélicoptères de surveillance déployés en permanence dans le ciel : à quelques jours de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver (du 7 au 23 février), la petite station balnéaire de Sotchi, sur les bords de la mer Noire, a pris des airs de camp retranché. Pour assurer la sécurité, la ville a été envahie par 100 000 militaires, policiers et agents du renseignement venus des quatre coins de la Fédération.
Avec ses parcs verdoyants, ses anciens « sanatoriums » de style néostalinien, où la classe ouvrière et les apparatchiks soviétiques venaient se reposer jadis aux frais de l'Etat, Sotchi, 343 000 habitants, était jusque-là un havre de paix, épargné par la guerre qui endeuille l'autre Caucase, celui des régions musulmanes instables – Daghestan, Ingouchie, Kabardino-Balkarie – situées à quelques centaines de kilomètres plus à l'est, en direction de la mer Caspienne.
Mais à l'approche des Jeux, les militants islamistes se sont mis à menacer directement la capitale olympique. Dans une vidéo diffusée lundi 20 janvier par le site Vdagestan.com, deux jeunes djihadistes ont revendiqué le double attentat commis fin décembre 2013 à Volgograd (34 morts). Et ont promis « un cadeau pour toi et pour les touristes, afin de venger le sang des musulmans ».

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