L'attentat d'Oslo et le massacre d'Utoya, vendredi 22 juillet, sont un choc immense pour les Norvégiens. Ils le sont aussi pour les autres. Car à l'étranger, on voit généralement la Norvège – pays où est remis le prix Nobel de la paix – comme un pays vertueux, paisible et consensuel.
Un pays sans chômage, un pays riche, où les revenus des hydrocarbures de la mer du Nord assurent une prospérité durable. Le Fonds souverain issu du pétrole est devenu, en 2011, le plus gros au monde et s'élève à 400 milliards d'euros.
Un pays moral, qui avait recruté un philosophe pour réfléchir aux placements éthiques de ce fonds. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) classe souvent la Norvège comme le pays au monde où il fait le mieux vivre.
Dans ce pays béni, les enfants occupent une place de choix. Quand elle a évoqué la suppression du défilé militaire du 14-Juillet, provoquant de nombreuses réactions, la Franco-Norvégienne Eva Joly avait peut-être en tête le défilé du 17 mai, celui de la fête nationale norvégienne, tout aussi patriote, où des milliers d'enfants ouvrent le cortège en agitant le drapeau norvégien. La symbolique est forte. Le pays est le domaine de l'enfant-roi.
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