Mandela, élu à la présidence de l'Afrique du Sud, le 27 avril 1994, sous l'étiquette de l'ANC, redevenue légale, affiche dès son discours d'investiture sa volonté de bâtir une "nation arc-en-ciel en paix avec elle-même et le monde". Par Cyriel Martin © Greg Marinovich/Sygma/Corbis
En afrikaans, Apartheid signifie « vivre à part ». C’était la manière dont était forcée de vivre la population non-blanche d’Afrique du Sud tandis que la minorités blanche, les Afrikaners, détenait le pouvoir. Si cette politique n’a été conceptualisée qu’en 1948, elle existait déjà de fait auparavant par la ségrégation raciale. Elle introduisait une division de la population et de ses droits selon des critères raciaux ou ethniques. Frederik de Klerk est lui-même afrikaner mais lorsqu’il arrive au pouvoir, son pays vit en marge de la communauté internationale depuis les années 1970. En 1976, le Conseil des Nations Unies avait qualifié la politique du régime sud-africain de crime contre l’humanité, et avait accompagné son accusation de sanctions. La situation économique du pays s’est ensuite aggravé considérablement dans les années 1980. La position du pays étant devenu économiquement et moralement indéfendable, Frederik de Klerk décide de mener de négociations avec l’ANC pour une transition en douceur. L’une des premières revendications du parti est de réclamer la libération de son leader emprisonné à Robben Island . Mais si la libération de Mandela suit très rapidement le discours du 2 février 1990 (elle a lieu neuf jours plus tard ), les véritables changements du régime sont plus longs à se mettre en place. C’est finalement quatre ans plus tard, en 1994, que se tiennent les premières élections libres du pays. Nelson Mandela est alors élu, à 75 ans, premier président noir d’Afrique du sud.
À visionner!
À visionner!
Archive vidéo Il y a vingt ans, "un pas décisif" vers la fin de l'apartheid
Point de vue Afrique du Sud : la réconciliation à quel prix ? par Kora Andrieu
À consulter!Point de vue Afrique du Sud : la réconciliation à quel prix ? par Kora Andrieu
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire