Nous ne tenons la catastrophe pour possible qu’après qu’elle a eu lieu. C’est bien là la source de nos problèmes. Cette affirmation de Jean-Pierre Dupuy - philosophe et auteur du livre Retour de Tchernobyl , à mon avis, fait appel à nos consciences et peut mener les élèves à comprendre pourquoi le débat sur une catastrophe comme celle de Tchernobyl , a lieu dans le cours de FLE . Impossible de le nier: l'explosion du réacteur de Tchernobyl reste l'une des plus grandes catastrophes humaines aux côtés des guerres. Vingt trois ans après l’explosion du réacteur numéro 4 de Tchernobyl, une question s'impose : le monde a-t-il tiré une leçon de la plus grande catastrophe de l’histoire du nucléaire civil ?Le dimanche 26 avril 1986, à 1 h 23 min 44 s, en cette première nuit chaude de printemps, le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait, après avoir fonctionné à bas régime durant neuf heures afin d’y pratiquer des exercices de maintenance. Mis en service en 1978, Tchernobyl faisait office de centrale nucléaire modèle pour Moscou. La réaction immédiate des autorités a été marquée par une lenteur et une opacité, notamment dans l’évacuation des résidents de la zone contaminée et dans la distribution d’information pour les citoyens habitant les environs – la capitale ukrainienne, Kiev, n’est qu’à 80 kilomètres de la centrale nucléaire. Au-delà des impératifs techniques, la situation sanitaire et sociale reste extrêmement inquiétante actuellement, dans la grande région entourant l’ancien réacteur soviétique, car la catastrophe a eu un effet déstabilisateur global sur la société; des millions de personnes ont été irradiées à doses faibles, des centaines de milliers à doses plus élevées. Une menace plane donc ,constamment ,sur la population affectée, qui vit dans un état destress post-traumatique caractérisé par une grande anxiété, des dépressions, des troubles du sommeil, des fatigues chroniques, des maladies physiques ou psychosomatiques, des réalités médicales qui nécessitent des soins. A quoi il faut ajouter que 130 000 personnes ont été déplacées , ont tout perdu, y compris l'espoir de retourner , un jour, chez elles.
À NOS CONSCIENCES!!!