Nombreux sont les interlocuteurs qui, dans le dossier des risques des pilules, évoquent spontanément le "scandale Diane 35". Commercialisée en 1982, en France, sous le nom de Diane, devenue Diane 35 cinq ans plus tard, cette association oestroprogestative est un traitement contre l'acné principalement utilisé comme moyen de contraception. Ce médicament n'a jamais fait l'objet d'une demande d'autorisation dans cette indication, et son fabricant n'a jamais fourni de données sur son efficacité contraceptive (indice de Pearl).Les risques d'accidents thromboemboliques sont en revanche bien documentés. L'acétate de cyprotérone, progestatif de Diane 35, multiplierait le risque de thrombose veineuse par 6,68 au cours de la première année d'utilisation, selon des données danoises publiées en 2009. Un niveau de l'ordre de celui des pilules de 3e génération.
Mais le dimanche 27 janvier 2013, l'Agence du médicament (ANSM) fait état de quatre décès "imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35" sur les vingt-cinq dernières années, corroborant des informations du Figaro.fr. Son directeur, Dominique Maraninchi, déclare lundi 28 janvier qu'il faut "arrêter" d'utiliser Diane 35 comme contraceptif. Il confirme sur RTL que des "décisions seraient prises dans la semaine" concernant le Diane 35 en tant que traitement contre l'acné, compte tenu de son profil de risque (thromboses veineuses pouvant se compliquer d' embolies pulmonaires).